• viva zapata!

    Viva Zapata
    En soutien aux indiens du Chiapas,
    et aux rencontres Intercontinentales pour l'Humanité et contre le Néolibéralisme.

    1er Janvier 1994
    L'armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) descend de la jungle Lacandona (Chiapas ; Sud-Est mexicain) et s'insurge. Les revendications sont celles que Zapata, héros de la révolution mexicaine, réclamait en 1910 : la terre pour ceux qui la travaillent, une vie digne, une alimentation et une éducation complètes, être soigné gratuitement, le respect des populations et cultures indiennes, les droits à la justice, à la culture, à l'information véritable, à la démocratie... pour TOUS.

    >>> Communiqué envoyé par le Sous-commandant Marcos aux participants de la soirée Viva Zapata
    (publié en intégralité dans les Inrockuptibles n°129)

    A qui de droit : Nous avons appris par la presse mexicaine que le 27 novembre se tiendront à Paris un forum et un concert de soutien aux communautés indigènes rebelles du Chiapas. A la demande des villages, j'ai écrit un petit texte pour saluer l'événement. Je demande respectueusement aux organisateurs que ce message soit lu le jour du concert.
    Merci d'avance pour la lecture et pour tout ce que vous faites.

    Frères et soeurs :
    Je vous écris au nom des hommes, femmes, enfants et anciens des communautés indigènes rebelles.
    Les villages zapatistes, en résistance pour l'humanité et contre le néolibéralisme, saluent tous les assistants à ce forum civil et au concert, les organisateurs, les artistes participants, les associations, comités, collectifs, réseaux et personnes, ceux que l'on voit et ceux que l'on ne voit pas.
    Par des mots, de la musique et de la danse, avec joie, intelligence et créativité, la France rebelle tend un pont de soutien jusqu'aux montagnes du sud-est mexicain et brandit le plus noble des drapeaux de la fin du XXème siècle: le drapeau de tous ceux qui résistent et combattent pour l'humanité et contre le néolibéralisme.
    Des jeunes, des femmes, des enfants, des personnes âgées, des homosexuels, des lesbiennes, des sans-papiers, des migrants, des artistes, des intellectuels, des gens de toutes les couleurs et tailles se sont réunis aujourd'hui pour parler de leurs luttes quotidiennes, de leurs résistances, pour rire, pour chanter, et pour danser.
    La raison de cette joie est le soutien aux communautés indigènes qui, dans l'un des nombreux recoins du monde, résistent dignement et luttent avec courage.
    Aujourd'hui vous nous redîtes, avec des chants et avec des danses, que l'oubli ne couvrira pas notre histoire à nouveau, et que d'autres hommes et femmes, qui sont nos égaux parce qu'ils sont différents, luttent et résistent dans d'autres mondes.
    Nous voulons vous remercier d'avoir organisé et mené à bien cet événement. l'autre histoire, la nôtre, celle de ceux d'en bas, se tisse petit à petit par des ponts comme celui que vous élevez aujourd'hui à Paris.
    Un réseau intercontinental d'êtres humains conscients qu'ils méritent et ont besoin d'un monde meilleur. Un réseau mondial qui résisté à la guerre néolibérale.
    Un réseau global qui trouve en la défense de l'humanité le plus grand et le plus solide des ponts. Saluts frères et soeurs ! Nous retrouvons à présent la certitude que "le monde est bleu comme une orange", que le monde est grand comme vos coeurs, et que cette étoile tout là-haut n'est que le reflet de celle que, nous tous qui sommes vous, tissons sur cette terre.

    Voilà. Salut, et que, dans le réseau de demain, il y ait de la place pour tous.
    Au nom des communautés indigènes zapatistes et depuis les montagnes du sud-est mexicain, Sous-commandant insurgé Marcos, Mexique Rebelle et en Résistance, novembre 1997.


    "Au-delà de la réflexion sur l'extrême droite, on fait partie des gens qui ne se satisfont pas de l'état du monde.
    Quand le Sous-Commandant Marcos dit que la quatrième guerre mondiale a commencé, même si ça peut paraître excessif, je suis d'accord.
    Si les Indiens au Chiapas ne se dressaient pas pour dire "nous existons " ils crèveraient.
    C'est une guerre, dans le sens où il y a des victimes au nord comme au sud.
    L'ultra libéralisme fait des ravages.
    On ne peut pas accepter ce que l'on veut nous faire croire, la mondialisation comme une fatalité.
    "
    (Le Parisien 27/11/97)


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